Suite aux résultats obtenus et aux perspectives attendues à l'issue de précédentes études sur l'ADN isolé à partir des pièces de bois récent, il semblait intéressant d'étendre ces recherches sur des bois anciens tels que des morceaux de charpente, afin de mettre à disposition les techniques de traçabilité basées sur l'ADN dans le contexte de la connaissance et de la restauration des bois anciens constituant des bâtiments d'intérêt historique. Cette étude a porté essentiellement sur la traçabilité géographique du bois de chêne ancien et a permis la caractérisation précise de quatre poutres sur six et une caractérisation très avancée de deux autres. Il apparaît que des poutres de chêne du XVIIe siècle prélevées dans des monuments historiques (datées grâce à la dendrochronologie) contiennent encore des traces d'ADN, ouvrant la voie à des approches de traçabilité et d'une manière générale aux nombreuses applications qui émergent à partir des outils de biologie moléculaire.